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Une rentrée compliquée attend les élèves des écoles d'informatique privées Supinfo. Quelques jours avant de retourner à l'école, des centaines d'entre eux trouveront la porte fermée.

La société mère de Supinfo, le groupe belge Educinvest, a en effet été mis en liquidation judiciaire par un jugement du droit des sociétés francophone à Bruxelles le 9 juin. Ionis, l'un des principaux acteurs du marché de l'enseignement supérieur privé en France, a été choisi comme acheteur le 6 août par le tribunal de commerce de Paris. Il annonce la fermeture de la majorité des campus français de Supinfo, qui ont rassemblé l'an dernier 1 500 étudiants.

Sur la vingtaine d'écoles Supinfo portées par le groupe Educinvest en France, seules celles de Paris, Lille, Lyon, Tours et Caen continueront d'accueillir des étudiants cette année. Les autres sites, dont les effectifs ont été jugés insuffisants, "seront supprimés", a averti mardi 1er septembre contre Fabrice Bardèche, vice-président exécutif d'Ionis Education Group.

Recul et endettement Pendant plusieurs années, Supinfo avait accumulé des revers et des dettes parmi les enseignants et le personnel qui se plaignaient de factures impayées. De nombreux étudiants, déçus des cours, avaient également demandé le remboursement de nombreuses années d'études non suivies mais payées à l'avance (l'école facturait ses frais de scolarité 6 100 euros par an). En vain.

Alexis P., étudiant en 2015, avait souscrit un emprunt toujours en cours pour financer ses études. Il a réclamé 8900 euros au groupe depuis 2015 sans rentrer de l'école. "J'ai envoyé des dizaines de courriels et un message officiel sans jamais avoir de réponse", a déclaré Mnasser K., un autre étudiant.LIEN